Le caractère chronique de la PR et les phases plus difficiles vécues par le patient peuvent provoquer une baisse de moral importante et conduire à un état dépressif. Ceci n’est pas une règle absolue, toutes les personnes atteintes de PR ne connaissent pas obligatoirement une dépression. Parmi les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, la présence d’une dépression varie de 13 % à 20 % et peut être plus importante pour atteindre 40% selon certaines études.3
En effet, la composante psychologique est à prendre en compte dans la PR car la qualité de vie peut être perturbée. C’est le cas lorsque le patient se plaint de douleurs diurnes et parfois nocturnes entrainant des troubles du sommeil et une fatigue chronique. Ces troubles peuvent alors exacerber la déprime et parfois conduire à une dépression.
Il est important de parler à son médecin généraliste ou à son rhumatologue en cas de souffrance, afin de mettre en place des solutions rapidement car l’installation de la dépression peut exacerber la maladie. En effet, l’accompagnement avec une équipe médicale et un soutien psychologique ainsi que le recours à des techniques non médicamenteuses (yoga, sophrologie, méditation, hypnose par exemple) peuvent aider à retrouver le moral ou à l’améliorer. En plus de cela, une bonne hygiène de vie et notamment l’activité physique peut jouer un rôle déterminant pour améliorer le bien-être des personnes souffrant de PR.4, 5 Il s’agit à la fois d’un moyen de ne pas s’isoler socialement mais aussi de diminuer l’inflammation et donc d’améliorer son état de santé et de lutter contre l’aggravation des comorbidités lorsqu’elles existent.
De manière générale, l’activité physique, qu’elle soit d’intensité modérée ou élevée, favorise l’état de bien-être psychologique chez tous les individus. Certaines études démontrent les effets bénéfiques du sport et de l’activité physique sur la santé mentale en agissant notamment sur le stress et la régulation de l’humeur. D’ailleurs, il a été démontré que la pratique d’exercices physiques d’aérobie et de musculation a un impact positif sur la présence de symptômes dépressifs. De plus, l’exercice régulier agit sur les symptômes d’anxiété avec des effets bénéfiques équivalents à ceux induits par la méditation ou la relaxation.6
L’activité physique constitue un véritable traitement préventif de troubles mentaux tels que la dépression ou les troubles anxieux. Elle améliore la qualité de vie, le fonctionnement cognitif (c’est-à-dire tout ce qui concerne les apprentissages) et le bien-être psychologique et son absence peut être responsable de l’apparition de troubles psychologiques.7
L’activité physique est donc bénéfique chez les patients. L’impact de l’activité physique doit davantage faire l’objet d’études afin de mieux identifier les mécanismes psychologiques et physiologiques induits par l’activité physique et de mieux comprendre les avantages de l’exercice pour la santé mentale, et notamment chez les patients atteints de PR.
IMM-FR-2400044-NP - Mars 2024